FAQ MES
« La performance des entreprises est aujourd’hui indissociable de leur réactivité en termes de réponse aux marchés, de délai de conception, de prise en compte des normes et des réglementations, de communication … C’est l’ensemble de ces exigences qui a contribué à l’avènement de l’offre MES. »
Qu'est-ce que le MES (Manufacturing Execution System) ?
Pour cerner ce qu’est le MES, citons quelques questions que se posent les industriels de la production… Et les réponses apportées par nos experts membres du Club MES.
- Quels avantages d’utiliser une solution MES vs Excel ?
- Quelle utilité du MES dans le secteur de la qualité ?
- Quels avantages du MES dans le secteur pharmaceutique ?
- Dans le secteur de la métallurgie et de la menuiserie industrielle, quel impact du MES sur la productivité ?
- Quelles conséquences si les systèmes MES n’existaient plus ?
- A quels futurs enjeux le MES va devoir faire face pour maintenir l’efficacité des industries manufacturières ?
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Vous n’avez pas la réponse à votre question ? Posez-la au Club MES, nous vous répondrons !
Vos questions, nos réponses
Quels avantages d’utiliser une solution MES vs Excel ?
Contrairement à Excel, qui exige beaucoup de saisies manuelles et est propice aux erreurs, un MES collecte les données en temps réel directement des machines, assurant ainsi des informations précises et fiables. En plus, il s’adapte aux besoins de l’entreprise avec des modules flexibles : par exemple, on peut choisir de démarrer avec un suivi de performance ou de traçabilité. Enfin, un MES évolue selon la taille de l’entreprise, avec des offres abordables et modulables, permettant une digitalisation progressive sans complexité excessive.
Philippe Allot, Responsable de l’offre MES du groupe Codra
Quelle utilité du MES dans le secteur de la qualité ?
Il digitalise le suivi, ce qui réduit l’usage de papier et fournit des données en temps réel, sans ressaisie manuelle. Tout est centralisé, ce qui simplifie la collecte d’informations pour les opérateurs et permet de connecter les machines. Les analyses sont aussi plus rapides et précises, les systèmes de mesure intégrés, et cette digitalisation rassure clients et auditeurs. De plus, le MES communique directement avec l’ERP, ce qui améliore la réactivité en bloquant par exemple les livraisons en cas de non-conformité.
Jérémy Martin et Laurice Habchi, consultants formateurs chez Quasar Solutions
Quels avantages du MES dans le secteur pharmaceutique ?
Il optimise la performance des lignes en fournissant des indicateurs comme le TRS pour identifier les axes d’amélioration. Côté qualité et traçabilité, le MES garantit que chaque étape respecte les normes, avec des outils comme le dossier de lot électronique pour une conformité totale, notamment avec la FDA. De son côté, la généalogie produit permet de tracer précisément les matières premières utilisées et de détecter d’éventuelles anomalies. Par ailleurs, en gestion des opérations, il aide à organiser efficacement les ordres de fabrication, en fonction des lignes disponibles et des priorités.
Fabrice Durand, Directeur Commercial Régional chez Technord
Dans le secteur de la métallurgie et de la menuiserie industrielle, quel impact du MES sur la productivité ?
Dans ce secteur, le MES améliore nettement la productivité en offrant des indicateurs adaptés aux différents rôles. Pour les opérateurs, des données en temps réel permettent de réagir immédiatement en cas de dérive de production ou de qualité. Les responsables stratégiques, eux, utilisent des indicateurs à plus long terme pour analyser les performances passées et planifier l’avenir. Selon les besoins, le MES propose des indicateurs de performance (TRS pour les machines, PTR pour la maintenance) et de service pour les équipes commerciales, ajustant les mesures au niveau d’action et de décision de chacun.
Florent Tonson, CEO d’isiTecc
Quelles conséquences si les systèmes MES n’existaient plus ?
Si le MES disparaissait, l’impact serait majeur. Il centralise les commandes de l’ERP et les données terrain en temps réel, rendant la production fluide et connectée. Sans lui, il faudrait revenir au papier, rendant la communication entre services lente et sujette aux erreurs. La production serait moins optimisée, pouvant enregistrer de forts retards et une gestion de la qualité plus difficile. La perte de ce système entraînerait des pertes de compétences et des dysfonctionnements opérationnels, mettant à mal l’efficacité globale de l’entreprise.
Guillaume Mouquot, Senior Presales chez ATS France
A quels futurs enjeux le MES va devoir faire face pour maintenir l’efficacité des industries manufacturières ?
D’un côté, la réindustrialisation en France offre des opportunités, avec des aides comme le programme France Relance, qui encouragent l’investissement dans les technologies. L’adoption du MES bénéficie aussi d’un effet boule de neige : des entreprises convaincues par son efficacité dans d’autres contextes veulent l’intégrer. Cependant, le secteur fait face à des menaces économiques : inflation, pénuries, instabilités géopolitiques, et ralentissement des décisions d’investissement, etc. Les entreprises doivent s’adapter à cette incertitude pour maintenir l’élan tout en continuant de fidéliser une base client solide.
Christian Flachard, Directeur commercial & marketing de Creative IT
Sur les 30 dernières années, quelles évolutions ont connu les système MES ?
Le MES a beaucoup évolué en 30 ans, passant d’un simple outil de supervision à une plateforme stratégique essentielle. Dans les années 80, il comblait le vide entre la gestion (ERP) et le terrain, offrant aux opérateurs une visibilité de base en temps réel. Les besoins ont rapidement grandi, avec l’introduction d’ISA-95 dans les années 90, structurant la gestion des ressources et des ordres de production. Puis, l’arrivée de l’industrie 4.0 a transformé le MES en un outil stratégique, avec des projets à l’échelle des directions industrielles, intégrant aujourd’hui productivité, qualité, et flexibilité pour une production digitalisée et performante.
Michel Devos, Consultant chez M.E.S. Consult
Quel lien entre MES et Supply Chain ?
Le MES et la Supply Chain sont complémentaires et travaillent ensemble pour optimiser la performance industrielle. Le MES se concentre sur l’exécution en temps réel, améliorant des indicateurs comme le TRS grâce à la surveillance des performances de ligne et à l’analyse des arrêts. De son côté, la Supply Chain optimise l’ordonnancement et la planification, ce qui influence également la performance des lignes en minimisant les temps de setup et en optimisant l’occupation. Ensemble, ils réduisent les stocks, améliorent le taux de service, et diminuent les coûts. L’approche globale, intégrant MES, Supply Chain et ERP, maximise la performance industrielle.
Yohann Gallard, Product Manager chez VIF
Quel impact de la démocratisation de la 5G sur les solutions MES ?
La 5G va lever plusieurs freins pour les logiciels MES en facilitant le passage au Cloud. Aujourd’hui, seuls 5% des clients MES utilisent le Cloud, contre 90% pour la Supply Chain, les principaux freins venant de la collecte de données en temps réel et des réticences à partager les données à l’extérieur. Avec la 5G, la rapidité et la fiabilité du transfert de données élimineront ces obstacles, permettant davantage d’installations MES en cloud. Ce réseau rapide ouvrira également la voie à davantage d’IA et d’outils prédictifs pour répondre aux besoins d’anticipation des entreprises. L’objectif des éditeurs : offrir des solutions toujours plus intuitives et orientées utilisateur.
Fabrice Chausserais, COO de sedApta-osys
Quelles différences des besoins MES entre TPE vs PME-ETI ?
Pour les TPE, le MES doit être simple, rapide et standardisé, sans nécessiter d’importantes ressources humaines ou financières. Elles optent souvent pour des solutions “prêtes-à-l’emploi” en accédant aux fonctions de base du MES (suivi de production, qualité, traçabilité) et en bénéficiant d’une mise en œuvre immédiate. En revanche, les PME et ETI recherchent davantage de personnalisation. Elles privilégient des solutions adaptées à leurs processus spécifiques et à la complexité de leurs flux de production. Ces entreprises nécessitent des outils plus configurables, mais toujours simples et intuitifs pour un usage facile en atelier.
Nicolas Stori, Co-fondateur d’Astrée Software
Quelles grandes différences de besoins MES entre des industriels agroalimentaires vs pharmaceutiques vs manufacturiers ?
Les besoins de base sont similaires dans ces trois secteurs : suivre la production, mesurer la performance et guider les opérateurs. Cependant, l’agroalimentaire et la pharmaceutique nécessitent une gestion de la matière plus poussée, avec un suivi précis des lots, des dates de péremption et des analyses complémentaires. La traçabilité est ici fondamentale : chaque lot doit être suivi de l’usine au produit final, permettant par exemple de remonter jusqu’au fournisseur d’origine. En manufacturier, l’accent est mis sur l’assemblage et la qualité visuelle des pièces, avec moins de focus sur la traçabilité fine des matériaux.
Sébastien Delisle, Ingénieur avant-vente chez OET
À l’avenir, quelle définition du MES ?
L’avenir du MES est en pleine réflexion, notamment sur son nom et sa définition. Les frontières entre MES, ERP, WMS, GMAO et LIMS deviennent floues, car les solutions sont de plus en plus polyvalentes. Aujourd’hui, un MES peut intégrer des fonctions allant de la gestion de production à des applications de maintenance simplifiées, selon les besoins spécifiques des clients. Cette polyvalence peut créer de la confusion, mais permet d’adapter la solution au cas par cas. L’enjeu reste donc de bien définir les besoins pour offrir l’outil le plus pertinent, même si cela signifie sortir des conventions traditionnelles du MES.
Ludovic Verzier, Directeur Commercial chez Premier Tech Digital
Quel lien entre MES et Lean Manufacturing ?
Le MES n’est pas seulement un projet informatique, mais un projet d’entreprise, étroitement lié à l’organisation industrielle. Un MES efficace repose sur des données fiables issues du Lean, comme les cadences et les performances, sinon il risque de générer des erreurs (ex. TRS incorrects). En retour, le MES soutient l’amélioration continue en fournissant des indicateurs en temps réel, contrairement aux méthodes traditionnelles basées sur des rapports retardés. Ainsi, le MES contribue à la performance industrielle en alimentant les équipes avec des données fiables pour optimiser les processus.
Frédéric Leveugle, Consultant en performance industrielle
Quels sont les principaux défis MES des usines nouvelles ?
Les usines 4.0 font face à des enjeux autour de l’intégration de solutions MES dans un environnement en constante évolution. Dans des secteurs comme la pharmacie ou l’énergie (hydrogène, solaire, etc.), les industriels investissent massivement dans des usines nouvelles, souvent avec des processus non stabilisés. Le MES, bien qu’utile pour la gestion de production, ne peut pas remettre en cause les processus. Il doit être accompagné de solutions d’ingénierie, de simulation et de définition des données pour soutenir la mise en place de ces nouvelles usines. Les entreprises recherchent des solutions clés en main et éprouvées pour optimiser rapidement leurs investissements.
Philippe Gonnand, Business Consultant MOM chez Siemens
Quels enjeux MES dans le secteur de d’aluminium ?
Les principaux défis du MES portent sur le contrôle précis des conditions environnementales, comme la température ou l’humidité, qui influencent la qualité du produit final. Le MES permet de collecter et d’analyser ces données pour ajuster les paramètres de production (chauffage, refroidissement). De plus, la traçabilité de l’aluminium est essentielle, particulièrement pour le recyclage. Le MES garantit une visibilité sur l’ensemble du processus, permettant de suivre les matériaux, optimiser les performances des machines et détecter rapidement les problèmes, comme les arrêts de production, pour améliorer la prise de décision et la maintenance.
Jérôme Thouez, Directeur des opérations de META 2i
Quelles tendances MES sur le secteur automotive ?
Dans l’industrie automobile, les grandes tendances MES à venir se concentrent sur la gestion des chaînes d’assemblage complexes, où la planification des achats, des réceptions et des assemblages est fondamentale. Les fabricants doivent gérer une multitude de variantes de produits, ce qui complique la coordination. En plus de la gestion des stocks et des pièces, un défi majeur est la planification en just-in-time, surtout en cas d’erreurs de pièces. Les solutions MES devront aider à optimiser cette chaîne d’approvisionnement tout en assurant le contrôle qualité, malgré des processus de fabrication parfois très spécifiques et développés sur-mesure pour chaque constructeur.
Eric Nicole, Sales Manager chez Infor
Quels enjeux de cybersécurité et de protection des données pour les MES hébergés sur le cloud ?
Les enjeux reposent essentiellement sur la frontière entre IT et OT (Operational Technology) . Les échanges entre ces deux mondes doivent être strictement régulés pour éviter les vulnérabilités. Certains clients préfèrent séparer l’analyse des données OT, les envoyant dans des data warehouses via des systèmes sécurisés, plutôt que de les analyser directement sur le MES. L’essor de l’industrie 4.0, et même de l’industrie 5.0, amène des technologies comme l’IA, rendant les enjeux de cybersécurité encore plus fondamentaux dans la gestion des données industrielles et la digitalisation des entreprises.
Sébastien Gubian, Ingénieur Commercial et Damien Chapuis, Responsable Développement Digital chez ALPA
Quels enjeux linguistiques d’une solution MES pour des industriels multi-pays ?
Il est essentiel d’adapter l’interface à la langue de chaque opérateur. Par exemple, un badge RFID peut identifier la langue d’un utilisateur pour lui afficher des consignes adaptées, favorisant son intégration et son efficacité. Les traductions doivent être de qualité pour être compréhensibles et ergonomiques. Un dictionnaire de traduction externalisé et géré par le client garantit des adaptations précises et adaptées au contexte. Cela évite les traductions automatisées de faible qualité et montre une réelle considération pour les équipes multiculturelles.
Pierre Bornand, Dirigeant d’Alpha-3i
Quel lien entre connexion machines et économies d’énergie ?
Les connexions entre machines répondent à plusieurs enjeux majeurs, notamment la maîtrise des coûts énergétiques. En intégrant des compteurs spécifiques pour chaque machine, on peut mesurer précisément la consommation d’énergie avant et après chaque production, permettant un suivi énergétique détaillé. Cela permet d’optimiser la productivité, de réduire les matières premières ou l’énergie nécessaires, et d’améliorer la traçabilité et la qualité des produits. L’IA peut également suggérer des ajustements pour économiser. Les entreprises priorisent généralement l’un de ces aspects en fonction de leurs besoins, et progressent graduellement vers les autres pour une efficacité globale.
Stéphane Crepet, Dirigeant de Productys
Quels enjeux MES dans les industries discrètes ?
Les industries discrètes, comme l’aéronautique ou la fabrication de cellules de batterie, font face à des enjeux MES très différents. Dans l’aéronautique, la production est souvent manuelle, avec des cadences lentes et des exigences de qualité strictes. En revanche, dans la fabrication de batteries, l’automatisation est très présente, avec des flux de production rapides et une forte dépendance à l’architecture MES pour gérer l’automatisation des machines. Les solutions MES doivent donc être flexibles et adaptées à des contextes de production variés, qu’il s’agisse d’un travail manuel ou de processus hautement automatisés.
Simon Mellier, DELMIA Operations Management Consultant Manager chez Dassault Systèmes
Quel lien entre MES et PLM ?
Le lien entre MES et PLM réside dans leur complémentarité pour améliorer la gestion de la production. Le PLM gère la conception et le cycle de vie des produits, tandis que le MES supervise la production en temps réel. Les deux systèmes doivent échanger des données pour garantir une production fluide, en reliant les spécifications de conception aux processus de fabrication. Cependant, la mise en œuvre de ces outils varie selon les environnements industriels. Par exemple, un atelier de fabrication de graphite requiert des solutions robustes, alors qu’une salle blanche privilégie des outils plus technologiques.
Christian Genez, Senior Project Manager chez INENSIA
Quelles différences entre les solutions MES nouvelles générations et les solutions MES traditionnels ?
Les MES nouvelle génération se distinguent des MES traditionnels principalement par leur architecture et leur flexibilité. Tandis que les MES traditionnels sont installés en local et nécessitent un support interne, les nouvelles générations sont basées sur le cloud, avec une gestion externalisée et des mises à jour régulières. Les solutions modernes offrent généralement une approche « no code », permettant une adaptation rapide aux besoins spécifiques de l’industrie sans nécessiter de développements lourds. Cela permet des déploiements plus rapides, réduisant le temps de mise en œuvre de plusieurs mois à quelques semaines, contrairement aux MES traditionnels qui impliquent des processus longs et rigides.
Thibaud Godillot, CEO et Reda Ouafi, CTO de Juno
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Enjeux du MES
« Extrait du dossier n°70 du Pôle Production Rhône-Alpes. »
Optimiser les processus et les ressources de production
Les menaces et opportunités offertes par l‘environnement actuel des entreprises ont fait émerger les processus comme formes privilégiées de l’action pour les entreprises.
Un processus est un ensemble d’étapes de fabrication mettant en oeuvre des ressources (personnel, machines…). C’est la réelle valeur ajoutée de l’entreprise.
De fait, celle-ci a fortement investi dans l’intégration de ses processus de gestion grâce à l’E.R.P, sans pour autant investir dans le système d’information de production. Or les nouveaux défis, une plus forte réactivité, une capacité constante d’innovation, un niveau toujours plus haut de qualité, les nouvelles contraintes liées à l’environnement, au développement durable, la sauvegarde des parts de marché donc des marques, nécessitent d’optimiser les processus de production. Ces défis ont progressivement fait émerger de nouveaux besoins de pilotage d‘atelier regroupés sous le concept M.E.S. avec pour objectif l’optimisation des processus et des ressources de production.
Faciliter l’adaptativité de l’atelier
La qualité n’est plus le principal facteur de compétitivité et a été remplacée par l’innovation.
La facilité d’évolution des gammes de produits est devenue une arme commerciale redoutable. Ceci impose à l’entreprise d’adapter, sans cesse, ses processus de production sans pour autant dégrader la productivité. Là encore, le MES au coeur de l’atelier permet de modéliser et de rendre plus souples les processus de production.
Optimiser le système de production
Optimiser, c’est tout d’abord mesurer avant d’agir ensuite sur les points critiques.
Pour un système de production il faut mettre en place des indicateurs liés au bilan matière, à la productivité en fonction des lots, aux arrêts machines… dont les résultats révèleront les véritables gisements de productivité. Le MES permet de collecter en temps réel les données d’atelier et de fournir des tableaux de bord de pilotage de production. Ces indicateurs tels que le taux de rendement synthétique (TRS), le taux de pannes machines (MTBF), ou le temps de dépannage (MTTR), permettent une véritable gestion des actifs (assets management).
Dès lors, les actions à mettre en place apparaissent comme évidentes et elles impactent l’ensemble du système de production, personnel, machines, et processus. L’action sur les processus est critique car ce sont eux qui donnent un sens à la production. Une machine devient une ressource à partir du moment où le processus qui la mobilise la met en relation avec une autre ressource (personnel, ou autre machine…). De plus le processus capitalise le savoir-faire, la véritable valeur ajoutée de l’entreprise. Ainsi pouvoir modéliser ce savoir-faire dans des processus, en assurer la traçabilité d’exécution et la mesure de performance est évidemment un atout majeur de compétitivité. Le MES est l’occasion de modéliser et bien souvent ,de repenser les processus de production. Il permet également de mettre en place des outils d’amélioration des performances.
Sauvegarder des parts de marché
Dans un contexte de communication exacerbée, la renommée des marques a pris une importance capitale.
Une marque est paradoxalement à la fois forte et terriblement fragile : forte car elle tire les parts de marché, et fragile car un seul incident peut suffire à retourner le marché. Dans ce cadre, la gestion de la crise prend tout son sens pour l’entreprise, il va falloir communiquer rapidement et avec précision pour rassurer. Retrouver les données des lots de production défectueux devient essentiel, voir vital pour l’entreprise dans un marché qui réclame toujours plus de transparence des producteurs. L’entreprise se voit contrainte de mettre en place une traçabilité élaborée à partir des informations du système de production. Pour certains secteurs d’activité, tels que l’agroalimentaire ou la pharmacie, cette imposition est même légalisée. Les systèmes MES possèdent des fonctions de traçabilité et de généalogie des lots et permettent, en temps réel, une exploitation des données. Mais la traçabilité apporte aussi une facilité d’analyse des productions permettant une meilleure analyse et sélection des fournisseurs, une optimisation de la valeur des produits permettant un déclassement et un meilleur contrôle des non-conformités et donc par conséquent des pénalités.
Un véritable système d’aide à la décision
Comment connaître le véritable prix de revient, en temps réel, de mes produits ?
Le MES permet de préparer les données de production temps réel des automates ou des systèmes de saisies manuelles d’atelier et de les transférer à l’ERP et, par-là même, de rendre automatique la mise à disposition des résultats des sites de production pour le système de gestion, devenant ainsi un véritable système d’aide à la décision. Le premier gain est évidemment une plus grande réactivité, mais les effets corollaires ne sont pas moins intéressants comme la diminution des saisies dans l’ERP et la minimisation des tâches administratives des opérateurs. Ces derniers limitent leurs tâches à la validation de résultats dans le MES et se concentrent sur leur réelle valeur ajoutée dans le processus de production. L’entreprise augmente sa réactivité avec une information immédiatement disponible facilitant ainsi la prise de décision.
Développement durable
De plus en plus les industriels sont face aux critères de l’environnement, produire au plus juste en minimisant l’énergie et avec le moins de déchets possibles est devenu un objectif majeur et bientôt un argument commercial.
Quel est le coût du recyclage des matières premières non conformes ? Quelle a été la dépense énergétique ?
Comment déclasser mes produits ? Le MES ne répond pas à toutes ces questions, mais apporte des critères qualitatifs aux lots de produits: qualité des matières premières utilisées, conditions de fabrication, résultat qualité. La mise en place d’indicateurs qualité et l’utilisation de la traçabilité dans le MES permettent de connaître à tout instant les caractéristiques des produits et donc ,de mieux gérer les déclassements éventuels en minimisant les pertes.